Mère toxique : quels sont les signes pour la reconnaître ?

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Par Solenn Quénet
mère toxique signes

Être mère dispense-t’il de la toxicité pathologique inhérente à certains individus ? La toxicité maternelle est probablement l’un des traits les plus complexes à décrire. Et pour cause : la toxicité est subjective et l’amour maternel rarement remis en question, malgré son empreinte tout aussi intense. Quels sont alors les signes permettant de reconnaître une mère toxique, et comment y faire face ?

12 signes d’une mère toxique

Le terme de "toxique" vient du latin "toxicum" qui signifie "poison". On emploie alors le terme de mère toxique lorsque cette dernière empoisonne littéralement la vie de son ou de ses enfants.

En effet, une mère toxique est une mère ne prenant pas en compte l’individualité de son enfant. Et pour cause, celle-ci est uniquement tournée vers elle-même, sa propre personne, ses besoins, ses désirs. Son enfant n’est pour elle qu’un prolongement d’elle-même, une extension dont elle peut user afin d’en tirer profit.

L’enfant, en construction, n'est alors pas soutenu dans son développement physique, psychologique ou encore émotionnel, et se construit une réalité déséquilibrée. (voir notre article à ce sujet : comment protéger mon enfant d’un parent manipulateur)

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Voici les signes venant appuyer ces manifestations maternelles toxiques :

1. Intrusion

La mère toxique n’a, par définition, aucune limite. Elle n’hésite pas à s’introduire à l’extrême dans la vie de son enfant, quel que soit son âge.

En réalité, elle s’immisce dans la vie de son enfant avec pour illégitime pensée qu’elle a un droit de regard unique et dominateur maternel, qu’elle a tout pouvoir sur ses actions et ses choix de vie.

Exemple : dans l’enfance, la mère ne lui laisse aucune intimité dans sa chambre, dont la porte est constamment ouverte ; à l’âge adulte, elle intervient dans ses relations amoureuses ou abuse d’appels téléphoniques quotidiens.

2. Contrôle excessif

Dans cette suite comportementale, la mère toxique s’illustre par un contrôle toxique et excessif de son enfant, de ses pensées, de ses désirs, de ses fréquentations, de son style vestimentaire ou encore de son comportement. Elle impose littéralement sa parentalité excessive et déraisonnable, et son regard sur son enfant, en bas âge comme à l’âge adulte.

En effet, les personnes toxiques veulent que tout se déroule selon leurs plans, afin de contrôler leur entourage et d’asseoir leur pouvoir de domination.

3. Violence psychologique

Les violences psychologiques qu’engendrent les mères toxiques sont bien évidemment au-devant de la scène. Si l’intrusion et le contrôle psychique en font partie, comme tous les autres points à suivre, les enfants sont également confrontés à une violence psychologique et verbale effrayante.

Exemple :
L’enfant s’entend dire qu’il n’est qu’un bon à rien, qu’il n’ira pas loin dans la vie ou encore des phrases récurrentes comme : “A cause de toi…”, “J’aurai mieux fait d’avorter…”

4. Manipulation

La manipulation est un des traits caractéristiques d’une mère toxique, à l’image d’un manipulateur pathologique, comme le pervers narcissique.

Mensonges, chantage affectif, domination, critique, jugement, harcèlement, culpabilisation… la liste de leurs outils est encore longue. La mère toxique met en doute la personnalité et la totalité de l'autre, y compris de son enfant.

Ses actes et ses intentions sont souvent déguisés, mais les menaces et le chantage sont parfois directs. Le propre de la mère toxique, comme toute autre personnalité toxique, est d’agir dans l’ombre, de façon détournée.

Exemple :
“Quand même, je te paie toutes tes courses”, “C’est à cause de toi que je traverse tout ça”, “Tu ne m’appelles jamais, tu es bien la seule à ne jamais le faire.”, “Si c’est comme ça de toute façon, j’ai bien compris que je suis seule..."

5. Dénigrement

Le dénigrement de son enfant fait partie du quotidien de la mère toxique, ce qui rend la relation mère-enfant d’autant plus invivable.

Son enfant n’est jamais assez bien, jamais assez parfait, et souvent fautif des malheurs par centaines de la mère toxique.

6. Une négligence des besoins

La mère toxique néglige les besoins essentiels de l’enfant : en termes de soin, d’accueil de ses émotions, de sécurité physique et émotionnelle.

Elle néglige et rejette même tout ce qui est pourtant vital à la construction saine de l’enfant, qui doit alors se battre pour lui-même et parfois même, endosser le rôle de gardien pour sa propre mère.

7. Infantilisation et non respect de sa parole

Le respect de l’individualité ne semble définitivement pas être le centre d’intérêt principal de la mère toxique. Elle ne respecte ni la parole de son enfant, ni ses désirs, ses rêves, ses questionnements. Son avis et son individualité ne sont pas pris en compte.

L’enfant de cette mère toxique est de plus infantilisé jusqu’à la fin de ses jours, ce qui le freine dans son développement, son estime et sa construction saine.

Exemple : l’enfant n’est jamais cru et sa parole est constamment remise en question et dénigrée. La mère sait et occupe toutes les places : l’enfant n’a donc pas un seul pourcentage de réussite. Il est constamment rejeté et infantilisé, même à l’âge adulte. Ex : “Tu n’as toujours pas pris rendez-vous. Tu devrais pourtant le faire, vu ton état..enfin je dis ça c’est pour toi” ou encore “Tu as tes clés ? Je ferai mieux de garder les enfants ce week-end tu n’es pas en état”

8. Jalousie et une possessivité

La mère toxique est jalouse par essence. Sa possessivité et l’exclusivité qu’elle recherche est excessive au point de fusionner parfois totalement avec son enfant, qui perd toute notion d’individualité et d’identité. Une perte d’individualité au point d’être absorbé par sa mère, qui sera alors tout son monde.

9. Agressivité

La mère toxique est extrêmement négative et agressive. Ses émotions sont instables et hors de contrôle. Avec les mères toxiques, tout est toujours source de drame et leur critique pleut sans minute de répit. Rien n’est jamais bien et tout est toujours source de rabaissement, de critique verbale abusive, même sur des détails, mineurs.

Ainsi, ils apparaissent aux yeux de l’entourage ou de leur enfant comme des êtres exceptionnels et parfaits.

10. Confusion des générations

Les relations toxiques sont loin d’être isolées. Bien souvent, les mères toxiques le sont avec leurs enfants puis leurs descendants. Leurs filles, leurs petits-fils, leurs belles-filles. Les places individuelles pourtant nécessaires à l’équilibre et au bon fonctionnement relationnel d’une famille, sont inexistantes. Les places se mélangent et s’interchangent, créant un réel déséquilibre toxique.

Exemple :
l’enfant entend de la part de sa mère des dénigrements sur son père, sur son propre conjoint ou sur la vie personnelle et privée de ses propres petits enfants. “De toute façon ta mère est comme ça, tu le sais”, “Je vais en parler à X, tu ne trouves pas ça déplacé toi ?”. Tous les sujets sont soumis à l’intrusion d’une mère toxique : rien n’est jamais bien, et personne n’y échappe.

11. La grande victime

La mère toxique, comme toute personnalité toxique, est une grande victime théâtrale par excellence. Elle ne supporte ni les critiques ni l’hostilité envers sa personne. Elle fait barrage aux évidences, même les plus visibles.

Elles n’assument en rien leur responsabilité, et préfèrent se délester et blâmer quiconque croisera leur route. Parfois, elles manipulent si bien que l’entourage est aveuglé par la comédie de l’assemblage des événements : c’est ce qui rend une mère si toxique. Elle manipule, détruit et pourtant, se fait passer pour la personne parfaite, sans peur et sans reproche.

12. L’impossible communication

La communication et la mère toxique sont aussi proches de se retrouver que le pôle Nord et le pôle Sud. La mère toxique ne communique pas, n’entend pas, ne s’excuse jamais, ne se remet jamais en question, fait la sourde d’oreille, souvent sous couvert “d’expérience” ou de lien générationnel.

Communiquer avec une mère toxique est pour ainsi dire impossible. Elle a toujours raison, et sait toujours mieux que tout le monde. Sa toxicité et sa fourberie se définissent ainsi en ce sens qu’elle se cache derrière l’héritage familial ou encore son âge. Il n’est même pas question de tort ou de remise en question : elle a toujours raison, la solution, l’expérience, le dernier mot.

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Comment se libérer de cette toxicité ?

se libérer d'une mère toxique

L’une des caractéristiques les plus complexes de cette toxicité, est que les comportements d’une mère toxique sont répétitifs mais dosés avec justesse afin de tenir sur la durée.

Ainsi, les mères toxiques parviennent à se fondre dans le décor, et d’être pourtant l’objet de toutes les discussions, même lorsqu’elles sont absentes. Elles poussent autrui à agir de façon qu’ils n’ont pas choisies.

1.    Prendre de la distance

Une mère toxique l’est à vie. Peu importe l’âge de son enfant, la mère tentera d’exercer son emprise et son pouvoir de domination sur son enfant. Ainsi, le risque de manipulation est toujours là, et le sera tant que l’adulte n’aura pas brisé les chaînes de l’emprise maternelle. Car ce sont bels et bien les liens affectifs qui nourrissent cette femme toxique et manipulatrice.

Prendre de la distance avec la situation et sa mère toxique est donc plus que nécessaire : c’est vital. Se rendre compte de la situation peut parfois prendre des années. Évaluer l’influence nocive et toxique de sa mère est un chemin pour le moins complexe, celle-ci est omniprésente.

C’est sans compter sur la présence constante de la culpabilité qui accompagne l’enfant en détresse, pourtant devenu adulte. En effet, et malgré les violences psychiques du quotidien, il reste difficile dans nos sociétés contemporaines d’adresser des reproches à sa mère voire de couper tout lien.

Prendre de la distance avec la situation permet alors de reconnaître que le parent toxique n’a en aucun cas le droit d’empiéter sur votre liberté et votre vie, sous quelconque contexte, lien ou situation.

2.    Faire appel à un professionnel

Comme nous le disions précédemment, la mère est un individu à part entière et sacrée dans la conscience collective de nos sociétés. Dire que l’on souffre de sa mère n’est alors que très peu accepté. L’incompréhension et le rejet règnent souvent en maître dans ces discussions pourtant authentiques et vulnérables.

C’est pourquoi consulter un professionnel, spécialiste des relations toxiques intrafamiliales est essentiel. Verbaliser vos émotions et exprimer votre quotidien dans un environnement neutre est plus que vital pour votre construction et votre sérénité. Il est essentiel que vous reconnaissiez les actes toxiques de cette personne, qu’elle soit votre mère ou un inconnu sur internet.

Sa place de mère ne lui adresse en aucun cas le droit d’entraver votre liberté, en tant qu’individu à part entière.

Ainsi, consulter un thérapeute spécialisé, bienveillant et à l’écoute, vous permettra alors de faire le point et d’être entendu. Le travail thérapeutique vous apportera l’espace pour vous accorder le droit d’exister, face à une mère dont l’emprise maternelle est souvent étouffante au point de ne plus vivre, mais de survivre.

Enfin, un thérapeute saura répondre à vos questionnements quant à l’impact d’une figure maternelle toxique dans votre vie, afin d’envisager un avenir éclairé et serein, loin de l’emprise maternelle.

3.    Établir des limites

Il est extrêmement important d’apprendre à établir les limites entre soi et le monde, entre soi et les autres.

Qu’aimez-vous ? Quelles valeurs sont importantes pour vous ? Que tolérez-vous ? Établissez des limites claires et définies, et n'acceptez rien d'autre que ce que vous aurez décidé. Soyez précis dans ces définitions, car elles s’appliquent souvent dans les détails les plus insignifiants du quotidien.

Exemple :
Si votre mère ne peut s’empêcher de vous faire remarquer que vos cheveux sont blancs, et que vous décidez de ne plus tolérer de telles remarques, construisez un paratonnerre. Vous pouvez par exemple répondre avec le plus de détachement possible (même si la rage gronde en vous) : “Pas mal cette nouvelle teinte non ?”

Vous marquez ainsi la limite de ce que vous tolérez ou ne tolérez pas, sans pour autant alimenter ce qu’une mère toxique cherche par-dessus tout : les émotions.

4.    Apprendre à vivre par, et pour soi

La toxicité maternelle est un vrai traumatisme en soi. Le corps et l’esprit de l’enfant dont la mère est toxique, quel que soit son âge, sont empoisonnés par la toxicité maternelle. Leur esprit et leurs corps ne leur appartiennent pas entièrement et sont captifs de la toxicité ambiante et ancrée par tant d’années de douleurs répétitives.

Se réapproprier son esprit, est essentiel. En pensant à soi, en travaillant sur soi et en passant du temps avec soi. La thérapie, bien sûr, est essentielle. Elle peut être aussi diverse et variée que la thérapie psychanalytique, l’hypnose, l’art thérapie, la lecture, les cours de cuisine ou même le jardinage.

Puis, se réapproprier son corps qui conserve lui aussi les traumatismes, dans le système nerveux notamment, est essentiel. Par le sport ou encore par le Yoga dont les thérapies spécialisées dans les traumatismes de cette nature se multiplient.

“La sérénité est une conquête.” - André Maurois

A lire aussi : Le pervers narcissique dans la famille

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Solenn Quénet

Fondatrice de SOSPN et experte en relations toxiques. Diplômée en psychologie, formée à la psychopathologie, psychologie clinique et à la psychologie d’orientation psychanalytique.

13 commentaires on «Mère toxique : quels sont les signes pour la reconnaître ?»

  • merci pour tous ces articles : j’en ai vécu !

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  • C’est tellement dur de lire et de voir que c’est ce que je vis à 100% du haut de mes 53 ans

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  • Oui c’est tout à fait sa la mère de mon ex femme est un vrai poison toxiques pour sa fille et lui a touts retransmis maintenant c’est notre petit garçon de 3 ans qui se retrouve au CMP et a la protection de l’enfance j’ai tjrs dit que c’est une personne toxiques comme sa mère et les juges n’en tiennent pas compte jusqu’à se que je porte plainte pour attouchements sur le petit et a voir comment cette enquête vas être mené cette femme est un vrai caméléon très bonne actrice puisqu’elle a même manipulé la police mai pas le juge qui a lue dans sont jeux car elle a eut une condamnation et n’en ait même pas consciente enfin il y en aurait trop a dire pourtant je ne suis pas un homme parfait loin de la mai je suis une personne juste j’en n’ai même fait ma passion et mon métier qu’elle m’a fait perdre en voulant brillé a ma place

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  • La vie avec une mère toxique est un enfer… la mienne m’a tjrs dénigrée, rabaissée avec une agressivité qui l’interpelle depuis mon adolescence… et le comble c’est que dans notre sté
    couper les ponts avec sa mère on est de suite taxée de fille « indigne »… de tte façon en ce qui me concerne c’est hors de question puisque ma mère est très âgée et malade… je me préserve en prenant de la distance dans ma tête et en lâchant prise…

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  • Moi ma mère ne sesouci mme pas de moi quand je lui parle de mon couple il ne parle pas plus quand je parle de voyage elle fait cmme si sa ne l’intéresse pas quand je ss malade elle ne se souci pas des fw elle me demande si je v bien pour les travail de ménage par contre avec ma sœur elle l’écoute elle a tt son attention elle lui parle tjrs de son mari ma mère lui donne des conseils elle a mme dit à ma sœur qu’elle doit tt faire pour qu’elle voyage elle me parle avec t’un ton qui me plait et je l’aime et je fait pour la faire plaisir ms malheureusement c’est cmme si elle me déteste en faisant semblant elle ne me demande jamais cmmt vas ton couple si tt va bien elle fesait avec ma soeur quand elle n’était pas mariée ms mw c différemment et tt sa sa me stress je tombe tjrs malade et sa me ronge le cœur car j’essaye de fair ma mère une complice ms rien sa fait pal d’avoir une mère qui se préoccupe plus la vie de ma sœur que de mw et je pense que chaque une mère doit faire sur le mme pied d’égalité de c enfants

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  • J’ai été adoptée par une mère toxique elle m’a détruite clairement mais bon aujourd’hui ça fait 19 ans que je me suis éloignée physiquement a 1200km d’elle et de son opinion si parfait d’elle même et si bas de moi c’est mieux mais le mal est fait depuis elle a interdiction d’entrer dans ma vie et ce pour le reste de ses jours !

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  • Bonjour je viens de lire votre article, j’ai 43 ans et enfin quelqu’un me décrit parfaitement ma mère et me prouve que ce n’est pas moi le problème mais bien elle ! A mon âge je subis encore ces méchancetés, pour exemple elle a mangé chez moi hier soir et sous couvert d’humour elle dit à mon conjoint « c’est comme gaelle (moi), avant elle était belle mais maintenant elle est moche…) évidemment ça n’a fait rire qu’elle, mon conjoint était outré et encore une fois désolé pour moi car quand elle est partie il a du me convaincre que non je ne suis pas moche, il ne l’a supporte plus car à chaque fois que je la vois je finis totalement dans le mal à cause de ces remarques destructrices,bref, je pense que je devrais consulté un professionnel pour m’aider à reprendre confiance en moi et à m’éloigner d’elle… Merci en tout cas ❤️

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    • Si ça vous fait du mal à vous et que votre conjoint aussi en est attristé : pourquoi inviter cette personne ? J’ai coupé les ponts avec ma déglingo de mère perverse il y a plus de 10 ans et déposé une main courante pour la dissuader de revenir m’emmerder (elle continue à m’envoyer des SMS à la con que j’ignore, je ne prends pas la peine de répondre). Elle a tout fait pour détruire mon couple (mensonges, manipulation…) elle a inventé une histoire d’héritage pour semer la zizanie entre mes frères et soeurs… A un moment, ça suffit les conneries, il faut arrêter le massacre. Après plus de 10 ans de paix sans cette folle, aucun regret : c’était une excellente idée de couper les ponts, même si c’est mal vu et que les gens disent des bêtises sur l’amour maternel, le respect dû aux parents… ça ne s’applique pas avec une mère perverse qui fait tout pour vous pousser à la dépression. La mienne a plus de 70 ans et elle est toujours aussi malsaine ! Heureusement que j’ai compris qu’il ne faut jamais répondre et refuser toute visite.

  • J’ai 37 ans et j’ai pas mal de soucis avec ma mère. elle m’exaspère tout e temps, elle est omniprésente, je suis suivie par un psychothérapeute pour essayer de gérer ça, mais ce n’est pas un travail simple. Aujourd’hui, ma belle-mère qui a vécu une relation toxique avec sa mère mais ne s’en est rendu compte que récemment, m’a dit de ne pas ouvrir les yeux trop tard comme elle, d’essayer de me sortir de cette toxicité rapidement. et elle m’a poser une question, a laquelle je n’ai pas pu répondre : Est-ce que j’aime ma mère. J’ai d’abord répondu « oui » car elle a tout fait pour moi quand j’étais jeune, mais après réflexion, tous les cadeaux reçus n’étaient là que pour acheter mon affection. Elle a toujours voulu avoir une emprise sur moi, contrôler ce que je faisait, (elle tournait sans arrêt dans les transports en communs autour de mon école pour surveiller ce que je faisais) … Du coup est-ce que je l’aime vraiment ou est ce que je me sens obligée de l’aimé parce que la société me pousse à ressentir ce sentiment ? je n’en sais rien a l’heure actuelle. je suis complètement perdue suite à cette question. Je pense que je vais en parler avec ma psy, mais ça m’a fait du bien de partager ceci avec vous.

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  • J’ai 45 ans je suis mariée depuis un mois sans enfant. J’ai vécu l’enfer total toute mon enfance mon adolescence et ma vie de jeune femme. Ma mère est une femme hyper toxique un véritable poison. Elle a eu 12 enfants avec deux mariages. Je n’ai pas connu mon père. J’ai commencé ma thérapie à 23 ans cela fait 21 ans que je suis suivie par un psychologue et aujourd’hui avec une psychiatre. Je souffre de dépression d’anxiété de trouble de l’identité d’un manque d’estime et de confiance en moi. Je souffre terriblement psychologiquement. Je souhaite à personne d’avoir une mère toxique. Bon courage à tous et prenez de la distance et surtout apprenez à vous aimer.

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  • J’ai 64 ans, ma mère 94. J’avais 15 jours à peine que j’étais dans les bras de ma grand-mère paternelle qui vivait dans la même grande maison avec mes parents.
    C’était une maman pour ma sœur et moi.elle à fait ce qu’une maman fait dans une journée avec ses enfants, elle avait déjà 60 ans à ma naissance, mes parents qui vivaient en bas étaient dans une vie insouciante et irresponsable face à leurs devoirs de parents. A 12 ans j’ai perdu mes grands parents, tristesse terrible et pertes de repères. Ma mère n’a pas été présente, elle nous a laissé dans notre chagrin ! Aujourd’hui, elle est devenue envahissante et à un comportement d’emprise sur moi, elle est devenue très méchante. Je dois lui téléphoner tous les jours et pendant 1 heure pour sa satisfaction personnelle, relation très agressive qu’elle recherche alors qu’elle a 94 ans… et cela dure depuis 15 ans et ça devient toujours plus violent en paroles. Que faire vu son âge.
    Je suis triste de ne pas avoir eu la Maman comme je pouvais l’imaginer.

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  • Ça colle beaucoup à mon histoire. D’ailleurs les phrases prises en exemples en point 3) sont mots pour mots celles que j’ai entendues toute ma vie.
    Merci pour votre article

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  • Bonjour, j’ai actuellement 57 ans et j’ai réellement pris conscience vers l’âge de 52 ans que ma mère était une perverse narcissique. J’avais occulté beaucoup d’épisodes douloureux de ma vie, qui me sont revenus petit à petit à partir du moment où je suis devenue mère à mon tour.
    Ma mère m’a avoué m’avoir faite uniquement pour raccommoder son couple qui allait mal. Bien sûr, l’arrivée d’un enfant n’arrangeant rien et n’ayant pas accomplie ce pour quoi j’avais été conçue, elle m’a abandonné à l’âge de 2 ans et demi. Comme en 1968, les hommes ne s’occupaient pas des enfants et que mon père était incapable de me prendre en charge, c’est mon arrière-grand-mère qui m’a recueillie. Dans un premier temps, ma mère s’est installée seule, bien qu’elle eût déjà quelqu’un d’autre dans sa vie. Isolée, Il lui fallait un animal de compagnie. Donc, elle m’a récupérée, vers l’âge de 4 ans. A cet instant, je suis devenue pour elle l’objet de sa vengeance envers mon père et mon arrière-grand-mère. J’ai le souvenir qu’à cette époque, mon arrière-grand-mère m’avait fait friser les cheveux. Insupportable pour ma mère, puisque j’étais sa « chose », elle m’a donc fait raser la tête, sans se soucier de mes pleurs, jouissant même du tableau.
    Puis elle a fini par se mettre en couple avec celui qui allait devenir le père de mon frère. D’ailleurs l’année de sa naissance, j’avais 7 ans, elle ne m’a même pas souhaité mon anniversaire.
    Puis vers 10 ans, mon histoire s’est compliquée. J’ai commencé à subir régulièrement les attouchements de son compagnon. J’ai vu une fois qu’elle l’avait surpris. Au lieu de me protéger, elle a profité d’un différend avec mon frère, pour me crier toute sa haine en me demandant de partir et de disparaitre de sa vue. A 11 ans, je me suis retrouvée à la rue. J’ai réalisé à distance que ma mère à ce moment-là, avait été jalouse de l’enfant que j’étais, et au lieu de me protéger comme aurait dû le faire tout parent responsable, elle s’est littéralement vengée sur moi.
    Je suis de nouveau partie vivre chez mon arrière-grand-mère. Puis plusieurs jours plus tard, ma mère m’a rappelé, voulant apaiser la situation. En vérité, j’ai découvert qu’elle avait menti à son conjoint, et lui avait dit que j’avais moi-même décidé de partir vivre chez ma grand-mère, où accessoirement résidait mon père. Donc, elle avait besoin que je revienne au moins un Week end sur deux, pour valider ses mensonges. Inutile de vous dire qu’à partir de ce moment et tant qu’a duré sa relation avec cet homme, je n’ai plus jamais eu le droit de partir en vacances avec eux. Ma mère, au moment de ses départs, me convoquait et m’avouait que je ne pouvais pas venir car il n’y avait pas de place pour moi (elle me le disait tel quel). Histoire, qu’une nouvelle fois, je me sens bien rejetée.
    Depuis, j’ai enfin pris conscience que son comportement à mon égard, était toxique. Elle me soufflait régulièrement le chaud et le froid, marquait sa nette préférence pour mon frère, mentait régulièrement, surtout pour se positionner en victime, alors qu’elle était responsable : quoi qu’il arrive, ce n’était jamais sa faute. J’ai pris conscience que pour elle, je n’étais pas un être humain, mais un objet qu’on prend ou qu’on jette quand on en n’a plus besoin, voir un animal de compagnie. Après sa rupture d’avec le père de mon frère, puis d’avec un autre homme avec lequel elle avait vécu avant que ça ne se termine, elle souhaitait que je vienne vivre avec elle. Là, j’ai eu le courage de lui dire non, alors elle a pris un chien à la SPA, qu’elle a de nouveau abandonné, quand 4 ans après elle a refait de sa vie. Elle aurait probablement fait la même chose avec moi. Bien sûr, les histoires ont continué comme s’il lui fallait m’humilier pour qu’elle se sente exister. Il est également impossible de parler avec elle, elle ne supporte pas d’être remise en cause. Et si je lui parle de mes ressentis, sa réaction première est de se moquer de moi. Elle m’a même dernièrement menacé de porter plainte pour vouloir me faire taire car j’avais osé envoyer deux sms sans rapport avec elle (deux questions restées sans réponse) à son mari. Comme j’ai fini par prendre conscience qu’elle est une perverse narcissique, et qu’elle ne changerait pas, j’ai décidé de couper les liens avec elle. La situation était simple soit j’acceptais que ça continue ainsi, soit j’agissais. Pour la première fois, je me suis choisie. Il fallait que ça cesse. Ce que ne comprennent pas toujours par certaines personnes de mon entourage, comme ma tante par alliance (du côté de mon père) pour qui, ce que j’ai vécu n’est que de la « maltraitance normale ». Le « mais c’est ta mère tout de même » à laisser place à de la colère. Sous prétexte de l’existence d’un lien filiale, on me demandait de continuer de subir les humiliations, le non-respect de ce que je suis et la mise en danger de mon fils (il avait régulièrement un accident à chaque fois qu’il la voyait). Colère sur laquelle j’ai dû travailler pour arriver à un apaisement. Avant de couper les liens, je lui ai envoyé une grande lettre, non pas pour qu’elle ait des remords, elle en est incapable, mais pour me libérer et lui faire comprendre que maintenant mon histoire était complète (car j’avais occulté certains épisodes, peut-être trop douloureux pour moi). J’ai conclu par : Dorénavant, je ne cesserai de parler pour faire taire le silence dans lequel tu as voulu m’enfermer.
    Ce que je fais aujourd’hui. Merci de m’avoir lu, ça fait du bien de partager tout cela

    Répondre
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